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DEGRE  DIX


Mental (Formation magique de l'esprit) :

Ascension vers les plans supérieurs -

Ceci, bien sûr, est le Degré final du CVIM. Le lire peut donner l'impression que c'est un Degré semblable aux autres, mais c'est loin d'être le cas. La terminaison de ce Degré, au-dessus de tous les autres Degrés, repose dans les mains de la Divine Providence. Cela peut demander à l'initié des vies entières pour finir ce Degré, ou cela peut ne prendre qu'un clin d'œil, ou un temps intermédiaire. Il n'y a aucune façon de prédire quel parcours on sera amené à suivre dans cette partie de son voyage, étant donné que cela dépend entièrement de la maturité particulière et du karma accumulé de l'individu.

Mais, le fait que la réalisation d'une chose puisse être au-delà de notre contrôle ultime, ne signifie pas que nous ne pouvons pas réussir si nous essayons. En fait, la seule manière de réussir dans ce cas EST d'essayer. L'initié qui persiste patiemment finira, sans aucun doute, par atteindre son but. Il doit exister une prudence sans peur, et une volonté de voir arriver la fin ultime, sans considération pour ce qui peut se passer sur le chemin, en vue de tester l'initié. Frappez et l'on vous répondra, pour paraphraser un proverbe plein de sagesse.

A ce stade de l'avancement du mage, la responsabilité de veiller à ce que son processus d'initiation continue vers l'avant repose dans les mains du mage seul. Aucun être corporel ne sera capable d'assister le mage dans cette étape. Même le propre Ange Gardien de l'initié est limité dans ce qu'il peut faire pour assister le mage à cet égard. En frappant, le mage peut obtenir une réponse, mais c'est à l'initié d'ouvrir la porte et d'entrer.

Dans les termes kabbalistiques occidentaux, le travail du Degré Dix correspond à l'approche finale de l'Abysse - qui se trouve entre Chesed et Binah (les plans de Jupiter et de Saturne) - qui culmine en une traversée de l'Abysse couronnée de succès (i.e. l'accession à Binah/Saturne qui confère l'Unité). L'Abysse marque la barrière entre les « mondes » kabbalistiques de Yetzirah et Briah, du royaume séquentiel, et le royaume non-séquentiel (aussi connu sous le nom de « chaos »). En dépit du symbolisme utilisé dans ma description, cette Abysse n'est pas une chose spatiale - elle est entièrement composée de SENS. La traversée de cette abysse transforme, complètement et à jamais, la conscience de l'initié, car depuis « l'autre côté » de l'Abysse, l'initié perçoit l'éternité.

Le travail de cette section du Degré Dix concerne l'exploration des diverses sphères et plans de l'existence par la voyage mental. L'élève commence une exploration des royaumes habités par les êtres des Eléments.

Le lecteur passif peut facilement penser à ce moment que Bardon a complètement perdu l'esprit et erre dans le pays des rêves, mais ce n'est pas du tout le cas. D'accord, ce qu'il décrit ressemble à un conte de fées, mais il y a une raison à cela. Les royaumes des Eléments visités par ces moyens sont perçus d'une manière très symbolisée. Les symboles sont ce qui compose ce plan particulier. Ainsi les expériences de ce plan sont décrites d'une façon symbolique qui approche le conte de fées. Cependant, la véritable expérience en elle-même excède de loin la description et, avec la perception « visuelle » de chaque symbole, le magicien va aussi percevoir bien d'autres niveaux d'information. Les mots, finis, peuvent seulement capturer une petite portion de l'expérience, aussi quand nous décrivons nos expériences dans ces royaumes, nous devons recourir à la métaphore ainsi qu'à la fabulation.

Dans ma conversation à propos d'un Degré précédent, j'ai mentionné qu'il était difficile pour certains êtres astraux de percevoir le corps mental du mage. Ce n'est pas le cas avec les royaumes Elémentaux pour un certain nombre de raisons. La première est que bien que ces royaumes soient astraux, ils sont une très haute vibration du matériau astral. Vous souvenez-vous de ma discussion sur le royaume astral dans la section « Théorie » du CVIM, dans laquelle je disais que les trois royaumes fusionnent réellement en un autre ? Bien, on peut dire que la partie de ce que nous définissons comme le royaume astral qui nous concerne ici repose dans ses étendues les plus hautes. Ainsi, les êtres qui habitent ce royaume ont peu de difficultés à percevoir le corps mental d'un mage.

La seconde raison pour laquelle les êtres des Eléments sont capables de percevoir le corps mental du mage dans ce cas est qu'on enjoint à l'élève de façonner une image de son corps mental qui soit reconnaissable par l'être qu'on a sous la main. Par exemple, quand il explore le royaume de la Terre, l'élève prend l'apparence d'un gnome. Cela ajoute une dose de symbolisme au corps mental de l'élève. En outre, l'élève construit la densité de ce corps en s'emplissant lui-même de l'Elément et en fusionnant avec l'Elément luimême. Une fois assemblés, cela crée une densité du corps mental qui est aisément perceptible par les êtres de ce plan.

Une fois ce corps spécial préparé, l'étudiant se projette dans le royaume approprié. Le lecteur passif devrait considérer à ce moment la somme d'entraînement requise pour accomplir ces choses en réalité et réalisera, je l'espère, la nécessité du travail des Degrés précédents.

Bardon couche sur le papier quelques règles très spécifiques pour l'exploration des royaumes Elémentaux. La première chose, bien sûr, est la construction déjà mentionnée d'un corps approprié. La seconde règle est de ne pas parler en premier. Ceci est une règle très importante et peut-être une analogie ou deux vous aidera à mieux comprendre la raison à cette règle.

Une bonne analogie vient des mythes traitant de la nécessité pour un esprit d'être invité dans la maison d'une personne avant de pouvoir y entrer. Si la permission en est donnée, alors l'entité aura les mains libres, mais si la règle de permission est violée, alors l'entité court le risque d'être capturée. Dans le cas du magicien souhaitant converser avec les êtres des Eléments, c'est le magicien qui cherche à entrer dans un nouveau royaume et il doit en recevoir la permission avant d'avoir le champ libre. Le magicien qui viole cette règle et impose son être aux êtres d'un royaume étranger, risque la capture, comme Bardon l'affirme.

Une autre bonne analogie est celle du système immunitaire humain. Le mage est une substance étrangère entrant dans un royaume régi par ses êtres respectifs, et si un quelconque danger est perçu, les êtres de ce royaume répondront d'une manière protectrice et défensive. Si, d'un autre côté, le magicien montre qu'il n'est pas une menace en étant respectueusement patient, alors il sera intégré dans le royaume Elémental.

Une troisième règle concernant l'exploration des royaumes Elémentaux est que le magicien doit démontrer sa « supériorité » sur les êtres Elémentaux qu'il rencontre, de façon à ce que ces êtres deviennent désireux de converser avec le mage. Je crains que, pour le lecteur passif, « supériorité » soit mal compris dans ce contexte. Ceci n'est pas le type de supériorité commune qui découle de la possession d'un plus gros bâton ! Le mage n'entre pas dans le royaume à portée de main et ne commence pas à se vanter de son accomplissement, ni ne met en œuvre une exhibition de ses prouesses, poussant les êtres autour de lui à sa guise. En fait, le genre de supériorité dont il est ici question n'est pas du genre qui se prouve à un autre. La seule façon dont le mage communique sa supériorité est en étant ouvertement ce qu'il est. Ceci est le type de supériorité que ces êtres appréhendent. Ce n'est pas énergique - c'est honorable et respectueux. Le corps mental que le mage a façonné pour ses explorations communiquera ce qu'il est, dans des termes tout sauf incertains, directement aux Elémentaux. La réticence initiale de ces êtres est tout à fait naturelle car ils ont appris à ne pas faire confiance aux humains et attendant donc jusqu'à ce qu'ils voient si le mage est régulier dans ce qu'il est. De nouveau, j'espère que vous verrez l'importance de l'entraînement des Degrés précédents.

Le mage rencontrera bien des types différents d'êtres dans ces royaumes. Malgré la description masculine donnée par Bardon, le même genre d'attractions peut se produire pour une adepte femelle et pour ceux d'une sexualité autre qu'hétérosexuelle.

Un mage doit être capable de comprendre la nature symbolique de l'expérience des royaumes Elémentaux. Dans ces royaumes, ce n'est pas la forme qui est le cœur du problème, c'est la signification symbolisée par cette forme qui devrait inquiéter le mage. L'adepte doit être capable de rester fidèle à son propre individu central, pour éviter le désavantage d'être coincé dans ces royaumes. Ces expériences peuvent être très séduisantes et cela peut prendre une éternité pour explorer soigneusement chacune de leurs alcôves et autres recoins, et apprendre tout ce qu'il y a à apprendre. Tous les avertissements de Bardon à propos d'être trop émotionnellement impliqué avec les êtres de ces royaumes sont pleins de vérité. Le mage doit toujours se souvenir qu'il s'agit seulement d'un arrêt sur le chemin et qu'il y a des buts supérieurs, moins transitoires, à atteindre.

Le mage doit faire des choix et décider quand il a suffisamment exploré, et continuer plus loin. Je devrais ajouter pour le lecteur passif que l'expérience de l'exploration de ces royaumes n'est pas exactement linéaire. En d'autres termes, on peut expérimenter une grande portion de chaque royaume en une fraction de seconde du temps mesuré par une horloge. Ainsi, explorer « assez » n'entraîne pas nécessairement des années et des années d'efforts pour y parvenir.

La tâche suivante du Degré Dix, une fois les royaumes Elémentaux suffisamment explorés, est de rechercher le contact direct, face à face, avec son propre Ange Gardien (AG). Dans le Degré Cinq, Bardon donnait ses instructions sur la façon d'atteindre une forme passive de communication avec l'AG, et ce Degré représente une différence quantique dans la profondeur de cette communication.

Expliquer pleinement la nature de cet AG demanderait un traité très long sur le sujet de l'anatomie somme toute occulte de la conscience et je ne suis pas désireux d'opérer une telle diversion ici. Aussi, il devra suffire de dire que l'AG a ses racines dans la sphère de Saturne ou, en termes kabbalistiques, dans Binah. Toujours en termes kabbalistiques, Yesod, ou la sphère lunaire, est le « trône » de Binah. Ainsi, c'est avant que l'étudiant s'engage dans l'élévation vers le plan lunaire qu'il rencontre la FORME de son AG. Veuillez prendre note de ce que j'ai dit « la forme de ». L'AG, en lui-même, est informe, mais pour cette sorte de communication directe, la perception d'une forme est essentielle. A ce niveau de communication l'étudiant ne fusionne pas avec son AG et il n'y a là nulle connaissance de l'AG depuis l'interne-externe, comme cela était - cela vient plus tard. Au mieux, l'expérience ressemble à ce qui se produit quand deux vieux amis, qui peuvent lire l'esprit l'un de l'autre, se rencontrent et discutent.

La description par Bardon de la manière dont cette rencontre a lieu est vraiment très exacte. La densité du symbolisme à ce niveau, avec cette entité particulière, est très mineure, et la communication se fait de façon directe et généralement sans illustration intense.

Ce guide ne faillira pas au mage aussi longtemps que le mage aura atteint le véritable Equilibre. Sinon, cela peut constituer une expérience très dérangeante et la personne déséquilibrée peut facilement être égarée par son propre ego. Il en est beaucoup qui sont revenus de cette rencontre avec l'impression qu'ils avaient été dotés d'un genre de grande mission pour sauver le monde,… et ne sont parvenus qu'à s'embarrasser sans fin eux-mêmes en annonçant à quel point ils étaient importants dans le grand schéma des choses. La raison de cela est qu'ils n'ont pas su voir à travers les illusions de leur propre psyché et parvenir plus loin jusqu'au contact véritable avec leur AG. En réalité, l'AG est impitoyablement honnête et ne gonfle jamais trompeusement ni ne diminue l'ego du mage. Agir ainsi irait à l'encontre de sa finalité fondamentale en tant que le plus intime des guides.

Au-delà de ce point, l'adepte n'a besoin d'aucun autre guide, mais, à l'attention du lecteur passif, Bardon enseigne que l'étudiant doit ensuite continuer à explorer les autres plans de l'existence. Il en dresse la liste dans un ordre planétaire établi, commençant par la Lune et finissant par Saturne. Il existe des royaumes au-delà de Saturne (ceci se rapporte au royaume philosophique, pas à la planète physique) mais ce sujet est au-delà de la portée de la présente discussion.

Pour terminer sur une note finale, j'ajouterai que Saturne représente trois choses : 1) L'apparence de ce qui s'étend au-delà de l'Abysse comme ceci est vu depuis CE côté de l'Abysse. 2) L'Abysse elle-même - le voile qui sépare le royaume séquentiel du royaume non-séquentiel. 3) Le royaume nonséquentiel qui s'étend au-delà de l'Abysse.

En conséquence, l'exploration du royaume de Saturne possède trois phases. La première implique l'image qui est présentée du royaume de Saturne quand il est approché de dessous. Il s'agit de tout ce qui peut être perçu de ce royaume par le médium du symbole séquentiel. En d'autres termes, c'est une représentation, et non le royaume lui-même. Cet aspect de Saturne peut être exploré d'une manière similaire aux royaumes planétaires inférieurs et ceci amène l'initié face-à-face avec le voile de l'Abysse elle-même.

La seconde phase implique la pénétration de ce voile. Seule la Divine Providence, par l'intermédiaire de l'AG, peut offrir son conseil à cet égard. L'expérience est différente pour chaque individu.

La troisième phase se produit simultanément avec la pénétration du voile. Là, l'initié entre dans le royaume de l'éternité et, une fois qu'il a pénétré dans ce royaume, une complète indivisibilité avec L'Unité est rendue possible à l'initié. Cela peut demander bien des années à l'initié pour intégrer complètement cette expérience d'Unité dans sa vie quotidienne, mais l'expérience en elle-même est éternelle.

C'est là le but ultime de la Magie Hermétiste. Il est en exacte corrélation avec le fusionnement avec son propre Dieu personnel ('fusionnement', et non simplement 'communion avec') élucidé dans la prochaine section du Degré Dix.

Astral (Formation magique du corps psychique) :

La Communion avec un Dieu personnel -

Les exercices astraux du Degré Neuf culminaient par l'imprégnation du corps astral avec les quatre attributs divins. Avec le Degré Dix, ce procédé est amené plus loin, un lien direct entre le mage et la déité est établi.

Alors que Bardon décrit bien l'approche Hermétiste fondamentale de ce sujet, il ne donne vraiment aucune idée au lecteur passif de ses multiples implications. Son explication peut suffire à l'étudiant sérieux, mais est peutêtre trop simpliste pour le lecteur passif.

Pour commencer, je devrais clarifier certains des termes que j'utiliserai. Je n'aime pas le terme de « Dieu » avec un 'D' majuscule. Il me semble trop impliqué dans les conceptions religieuses, et quand on l'utilise cela évoque généralement au lecteur une image religieuse très spécifique de la déité. De manière à éviter cela, j'utiliserai le terme « Unité » pour désigner l'ultime. Toute déité compréhensive, au lieu de 'Dieu'.

J'utiliserai le terme « dieu » ou « dieux » (avec un petit 'd') pour désigner les concepts religieux habituels de la déité. Par exemple, quand je me réfèrerai au panthéon des déités inférieures, plus limitées, comme les déités gréco-romaines ou kabbalistiques, je dirai « les dieux ». Je ressens l'importance de différencier ces deux niveaux, ou formes, de déités, car chacune représente un différent type de travail pour le mage.

Il est aussi, dans ce contexte, important de différencier la « communion » avec la déité et le « fusionnement » avec la déité. Avec la communion, il persiste une séparation entre la conscience du mage et la déité ellemême. C'est une forme de communication face-à-face. Avec le fusionnement cependant, il existe une harmonie entre la conscience du mage et celle de la déité. Ici, le mage n'expérimente aucune distinction d'avec la déité choisie et, en fait, le mage fonctionne comme la déité ; ou plutôt, le mage et la déité deviennent un et fonctionnent comme un.

Bardon n'est pas très clair dans sa description du niveau de déité dont il parle et à quel endroit. Le mage peut communier ou fusionner avec les dieux inférieurs de dessous (i.e., CE côté du) le voile de l'Abysse. Ces formes de déités sont séquentielles et sont ainsi limitées en quelque sorte dans leur envergure, comparées à l'Unité. Ce sont les déités auxquelles Bardon se réfère quand il parle de communiquer avec les divers dieux ou déités.

Alors qu'on peut communiquer avec l'Unité, sur une base de faceà- face, en-dessous du voile de l'Abysse, c'est seulement quand on a traversé l'Abysse et pénétré dans le royaume non-séquentiel que l'on peut fusionner avec l'Unité. Une fois ce fusionnement avec l'Unité accompli, l'initié est aussi instantanément fusionné avec tous les dieux inférieurs.

Là où naît la confusion dans ce que Bardon présente est que les quatre attributs divins s'appliquent plus correctement à l'Unité qu'ils ne le font pour les dieux inférieurs. Mais cette confusion se dissipe dès lors que l'étudiant prend en considération les précédents exercices mentaux de ce Degré. Là-dedans, l'étudiant a été amené à s'élever avec les plans. Au cours de cette élévation jusqu'au bord de l'Abysse, le mage sera capable de travailler avec les dieux inférieurs à un niveau et communicatif et fusionnel, et avec l'Unité, seulement sur une base de communion. Une fois que l'initié a atteint à travers le voile la véritable Saturne, alors il se produit un fusionnement avec l'Unité.

La communion avec la déité est semblable à la prière, sauf qu'il y a ici une réponse directe et immédiate, en temps réel (pour ainsi dire). Tandis que la prière se fait dans une direction ascendante, du bas vers le haut, la véritable communion avec la déité se produit à un niveau plus égal, parce que le mage imprègne sa propre forme des mêmes attributs que la déité choisie.

Le fusionnement avec une déité, cependant, est différent. Ici, la conscience du mage doit être amenée avec talent dans un état qui correspond exactement à celui de la déité choisie. En-dessous de l'Abysse, la déité, comme l'énonce Bardon, rencontrera l'initié à mi-chemin. C'est une partie de la fonction normale des dieux inférieurs - ils se font les intermédiaires entre l'Unité et le niveau humain de conscience.

Le fusionnement avec l'Unité, cependant, ne peut se produire en dessous de l'Abysse. Ce n'est pas tant que l'Unité ne rencontrera pas l'initié à mi-chemin (l'Unité pénètre Toutes choses, après tout) ; c'est plutôt que la conscience du mage n'est pas capable d'entourer l'Unité jusqu'à ce qu'il/elle soit passée dans le royaume non-séquentiel. Seul le corps mental ou esprit de l'initié est capable de ce voyage.

Même si l'ultime réalisation de l'Unité se produit à un niveau purement mental, Bardon place ces exercices sous la rubrique astrale ou psychique. La raison en est que sa technique débute à ce niveau. La construction d'une image de déité et l'imprégnation de cette image par les quatre attributs divins est un travail astral. Cette pratique conduit en fin de compte l'élève à manipuler les quatre attributs ou qualités, indépendantes de forme ou image. De ce point, cela devient une opération purement mentale et c'est la transition vers le royaume mental qui permet à l'initié de conceptualiser l'Unité dans son état, sans forme autrement.

Je dois vous avertir à ce point qu'en raison de la nature finie des mots, il m'est impossible de décrire avec exactitude l'Unité ou l'expérience de fusionnement avec l'Unité. Les expériences non-séquentielles ne rentrent tout simplement pas dans des choses séquentielles comme les mots ! En conséquence, chacune des choses que je dirai à cet égard ne sera que partiellement vraie et communiquera des choses d'une manière séquentielle qui dément la réalité non-séquentielle essentielle de l'Unité.

Mais, même en disant cela, j'ai sous-entendu des choses inexactes. En l'occurrence, quand je dis que l'Unité est non-séquentielle. Le mystère le plus profond est que l'Unité comprend à la fois les royaumes séquentiel et non-séquentiel, simultanément. Quand je dis qu'elle n'est pas séquentielle, je me réfère plus à la manière dont l'Unité apparaît à notre conscience humaine séquentielle, et non à sa nature fondamentale. Bien souvent, la manière dont nous tentons de décrire l'indescriptible implique de se focaliser plus sur les différences entre ces choses et les choses « normales », que sur leurs similarités. Le plus gros problème ici est que se focaliser uniquement sur les différences paraît limiter notre compréhension de la véritable Unité de l'Etre. Dans l'espoir d'éviter cet obscurcissement, j'essaierai de mettre en lumière autant de similarités que je le pourrai dans ce qui suit.

La première chose à dire pour décrire le fusionnement avec l'Unité concerne l'intuition de soi qu'expérimente le mage. La conscience de soi de l'Unité est souvent décrite comme un état de « Je suis », mais ce qu'on omet souvent est le fait que cette intuition divine d'identité de soi est de la même qualité que celle expérimentée par un être humain normal. La seule différence réside dans la quantité, puisque l'Unité comprend chaque chose qui a une existence alors que l'individu humain comprend seulement une toute petite part de cette étendue infinie. C'est, en fait, ce continuum de similarité que suit le mage dans l'ascension ou l'expansion de la quantité de conscience. En termes simples, le mage se tient fermement enraciné dans la qualité de conscience de soi et augmente la quantité de cette conscience jusqu'à ce qu'elle entoure l'Unité de Tout Etre.

Les implications de ceci en pratique sont que le mage, une fois qu'il a fusionné avec l'Unité, expérimente l'univers entier comme s'il était en fait une partie de son être propre. Il n'est aucune part de l'univers infini dont l'Unité ne soit consciente.

Ceci nous conduit aux quatre attributs de la déité, qui, je le pense, serviront de bonne base pour décrire plus loin les ramifications du fusionnement avec l'Unité. Veuillez noter que les quatre attributs dont il est question dans le Degré Dix varient légèrement d'avec ceux catalogués dans le Degré Neuf. C'est la liste du Degré Dix dont je vais tenir compte, bien qu'il soit bénéfique de les comparer toutes deux de votre côté.

Les quatre attributs sont :

1) Omnipotence (Toute-Puissance) : Ceci est associé à l'Elément Feu. Le type d'omnipotence expérimenté par l'Unité, et par celui qui a fusionné avec l'Unité, ne ressemble pas à la conceptualisation populaire d'un dieu « là haut » qui nous désigne du doigt, nous simples mortels et, pouf !, les choses changent en fonction de sa « volonté ». L'omnipotence de l'Unité fonctionne depuis l'intérieur vers l'extérieur de CHAQUE chose, d'un seul coup. Il n'y pas de clivage de conscience au niveau de l'Unité proprement dite - le clivage de conscience n'est qu'une manifestation de l'Unité.

A l'intérieur de l'Unité, il n'y a pas non plus de volonté semblable à la volonté humaine. Au lieu de cela, l'Unité existe une fois pour toutes, comme un tout unifié, et ce que nous pensons comme la volonté divine est simplement l'Unité étant ce qu'elle est naturellement. Quand l'initié parle de fusionner avec la volonté divine et dit des choses telles que « qu'il en soit fait selon Ta volonté », cela donne l'impression erronée que la volonté individuelle est d'une certaine manière supplantée par une volonté supérieure. Ce n'est pas le cas. La volonté individuelle est transformée par l'expérience de fusionnement, et non remplacée. De nouveau, un initié suit le continuum de similarité tandis qu'il s'élève vers le divin. Le fil de similarité a ici à voir avec le fait que la volonté humaine est un aspect ou une manifestation de la volonté divine. Et une nouvelle fois, la différence est une question de quantité et non de qualité.

L'omnipotence des dieux inférieurs est plus limitée que celle de l'Unité. Parce qu'ils existent en-dessous de l'Abysse, ils sont des créatures finies, séquentielles. Ainsi, ils sont d'une utilité limitée et spécifique pour le mage. Par exemple, dans le cérémonial magique moderne, on doit choisir attentivement la « forme de dieu » appropriée pour la tâche envisagée. Mais si on fusionne avec l'unité, alors rien n'est impossible.

Mais ayant dit cela, je devrais noter que le mage capable de fusionner avec l'Unité ne désirera rien de mesquin ni qui viole la légalité universelle. Vous devez garder à l'esprit que cette transformation touche l'adepte individuel à CHAQUE niveau de son être.

2)Omniscience (Connaissance Totale) : Ceci est associé à l'Elément Air. L'essence même de l'Unité - la matière dont elle est composée - est la conscience. Toute chose qui existe (mentalement, astralement et physiquement) est une manifestation de cette conscience. La conscience de l'Unité est une conscience d'elle-même dans toutes ses parties ou ses manifestations, simultanément et pleinement. En d'autres termes, l'Unité sait TOUTE chose de l'intérieur à l'extérieur, et l'humain normal sait relativement peu de choses depuis cette perspective.

Je dois dire que la conceptualisation de ce genre de Connaissance Totale est assez différente de l'expérience véritable. Le mage qui fusionne avec l'Unité n'est pas seulement CAPABLE de savoir toute chose, il/elle SAIT toute chose * quand il est dans l'état fusionnel *. Peu de mages, cependant, choisissent de ramener cette connaissance dans leur conscience normale, utilisée dans la vie quotidienne. En connaître trop enlève tout le plaisir de la vie - il n'y a plus aucune surprise.

3) Amour Total ou Clémence (Bienveillance Divine) : Ceci est associé à l'Elément Eau. Veuillez noter que dans le Degré Neuf, Bardon associe l'immortalité avec l'Eau.

La Clémence Divine est similaire dans sa qualité à l'amour humain, sauf que dans la manifestation humaine de l'amour nous avons tendance à le diriger vers une personne spécifique, des idées et des choses. Ainsi, notre amour humain est plus limité que l'amour divin est c'est une projection de nous-mêmes vers quelque chose d'extérieur (l'amour-propre mis à part). L'amour divin de l'Unité vient d'une perspective plus large qui inclut TOUTE chose et il fonctionne depuis l'intérieur de chaque chose. Il est sans préjugé et est partagé équitablement avec Tout ce qui existe.

Il est habituel pour nous de nous demander comment les aspects et événements déplaisants de la vie peuvent exister dans un univers pénétré d'une déité Bienveillante. La réponse réside dans l'aspect quantitatif de la bienveillance divine ou Clémence. L'Unité pénètre la totalité de l'univers infini tout d'un coup et complètement, il a ainsi une perspective éternelle depuis laquelle chaque événement est perçu comme se conformant à la légalité universelle des choses. En d'autres termes, depuis la perspective éternelle de l'Unité, la bienveillance est sous-jacente dans Tous les événements, même les plus déplaisants.

La souffrance existe pour une bonne raison. Elle nous apprend des leçons que nous ne serions pas capables, sinon, d'apprendre par des moyens plus agréables. Aussi, au cœur de chaque situation désagréable réside la bienveillance divine qui sait que telle est la façon dont nous devons apprendre - c'est la leçon fondamentale qui détient la bienveillance, la manifestation des événements est elle-même secondaire. La seule manière, parfois, de percevoir la bienveillance divine derrière des événements déplaisants est d'élargir sa perspective pour inclure des vies entières et non plus des moments isolés.

Un adepte qui a fusionné avec cette Clémence divine peut à certains moments paraître très sévère, mais cela ne devrait pas pris pour un manque d'affection. A sa racine il y a la conscience d'une perspective bien plus large sur les choses que ce que la conscience humaine normale est capable d'atteindre.

Un tel adepte ressentira un profond amour et une profonde préoccupation pour toutes les créatures et il manifestera sa tendresse aimante volontairement et de la manière la plus appropriée, en fonction de l'occasion.

4) Immortalité (La même chose que l'Omniprésence dans ce cas) : Ceci est associé à l'Elément Terre. Dans le Degré Neuf, Bardon place ici l'Omniprésence mais, si on y réfléchit, ceci est essentiellement la même chose que l'Immortalité en ce que l'Unité est une chose immanente et existe ainsi d'un bout à l'autre de l'intégralité de l'espace-temps. L'Immortalité divine n'est pas la même chose que ce que nous prenons en considération quand nous pensons à l'immortalité d'une forme humaine. Théoriquement, l'immortalité humaine (si une telle chose devait exister) est strictement quelque chose qui va d'un moment à l'autre, d'une durée prolongée. En d'autres termes, l'humain immortel passerait à travers le temps, seconde après seconde. Alors que la qualité de cela est similaire à l'Immortalité divine, la quantité est assez différente. L'Immortalité de l'Unité se produit à un niveau éternel - la durée seconde-par-seconde est seulement une manifestation de l'Immortalité divine.

Mais, et il s'agit d'un grand mais, rien de ce qui est soit astral soit physique dans sa nature n'est éternel ou immortel. La Véritable Immortalité n'existe qu'au niveau du royaume éternel, non-séquentiel.

Je compare l'Immortalité de l'Unité avec son Immanence et je dis qu'il s'agit de la même chose parce que l'Immortalité de l'Unité est éternelle. Elle n'a ni début ni fin, et il n'y a pas de 'qui', 'quoi', 'pourquoi', 'où' ou 'quand' qui ne participe de l'Unité. On peut percevoir plus facilement la connexion entre les deux quand on considère le continuum espace-temps. Dans la perspective éternelle, l'entière étendue infinie de l'espace-temps est perçue comme un simple moment présent ou comme un gigantesque, infini, « Maintenant ». Mais, étant donné que l'Unité est Immortelle et éternelle, cette perspective n'est pas simplement un type d'expérience à distance ; au contraire, elle est expérimentée simultanément depuis l'intérieur-extérieur - depuis la perspective de chaque chose impliquée avec la précision à la minute de la manifestation physique de l'espace-temps, jusqu'à l'expérience la plus éphémère et exhaustive de l'espace-temps.

Alors que la sensation ou qualité de l'Immanence est similaire à ce que l'étudiant expérimente dans le Degré Six avec la pratique visant à devenir conscient de son corps mental dans son corps physique et astral, il y a une différence en terme de quantité. Pour l'Unité, il n'y aucune distinction - il n'y a pas d'intuition immédiate d'être A L'INTERIEUR d'un corps. Au contraire, l'Unité emplit complètement l'incarnation de son Immanence. L'infinité entière de l'univers manifeste EST l'Unité - ce n'est pas la simple enveloppe qui loge l'Unité. Il n'y a pas de séparation entre le « corps » de l'Unité et l'Unité elle-même. Quand nous regardons un rocher ou une feuille ou une seule molécule à travers un microscope électronique, nous regardons directement l'Unité. Quand nous nous regardons l'un l'autre ou à l'intérieur de notre propre enveloppe, nous regardons l'Unité.

Je vais maintenant refermer mon commentaire sur le fusionnement avec l'Unité par une note finale. Ceci concerne le processus que l'adepte doit endurer de manière à intégrer l'expérience de fusionnement dans sa vie quotidienne. Beaucoup ne parviennent pas à re-traverser avec succès l'Abysse et à retourner à leur conscience normalement fonctionnelle. Je suppose que vous êtes conscients des nombreux contes sur les mystiques qui sont revenus d'une expérience particulièrement profonde et sont devenus des fous ravagés. C'est ici que la préparation et un entraînement convenable entrent en jeu pour le mage Hermétiste.

De bien des manières, l'intégration, dans la conscience normale de tous les jours, d'une expérience du royaume éternel non-séquentiel est une tâche encore plus difficile que l'accomplissement d'une telle expérience. L'expérience de l'Unité est si étrangère à notre niveau normal de conscience de soi qu'elle ne s'intègre pas, en effet, dans son intégralité, dans les confins de la conscience humaine normale. Ainsi, il est d'une importance vitale que l'adepte possède une connaissance, qui fonctionne véritablement, de leurs mécanismes de perception. Essentiellement, l'adepte doit traduire et interpréter l'expérience non-séquentielle dans des termes compréhensibles à la conscience normale, séquentielle. C'est seulement de cette manière qu'une telle expérience peut être intégrée à un niveau fonctionnel normal.

Une fois de retour à une conscience éveillée normale, l'adepte sera inexorablement transformé. C'est une transformation si profonde et universelle qu'elle requiert un réajustement de la personnalité et de l'individualité de l'adepte apparenté au travail des Degrés Un et Deux avec les miroirs psychiques, mais à un niveau beaucoup plus large.

L'adepte ne sera pas capable de garder une pleine conscience des détails infinis rencontrés dans l'expérience de fusionnement une fois qu'il/elle est revenu(e) à un état normal de conscience. Ces détails (la plénitude de l'expérience) doivent être comprimés dans la mémoire et rendus disponibles pour que l'adepte puisse les en retirer à n'importe quel moment. Mais pour expérimenter la plénitude d'une expérience fusionnelle, l'adepte doit être dans le royaume non-séquentiel et fonctionner avec son esprit supérieur. La dichotomie entre être si proche, et cependant si loin, de l'Unité, peut tout d'abord être très déstabilisante même pour l'adepte le plus avancé. Une fois de plus, l'entraînement des neuf Degrés précédents est essentiel au succès dans ce cas.

En outre, l'adepte doit équilibrer l'expérience transformationnelle de l'Unité avec sa vie quotidienne de telle manière que ses changements internes ne soient pas offerts à la vue de tous. Cela peut sembler étrange, et vous pourriez demander « pourquoi ? ». Les raisons à cela ne sont pas ésotériques ; elles sont plutôt extrêmement pratiques et dues aux circonstances de notre situation présente dans le continuum espace-temps. En d'autres termes, en prenant en considération l'état actuel des choses, il incombe à l'adepte de ne pas révéler son accomplissement parce que s'il agissait ainsi, il serait inondé de gens réclamant sa sagesse ou se présentant eux-mêmes pour obtenir la satisfaction d'autres besoins. Il y a eu, et il y aura, des époques auxquelles l'adepte a pu et pourra sans danger se révéler ouvertement, mais aujourd'hui n'est pas l'une de ces époques. En conséquence, il est de nombreux adeptes qui ont atteint l'Unité mais conservent cela pour eux, tel un secret bien caché.

Comme je l'ai mentionné auparavant, Bardon fait travailler l'élève avec les quatre attributs du commencement des exercices astraux - même s'ils s'appliquent plus strictement à l'Unité qu'aux dieux inférieurs et même si ce sont les dieux inférieurs que rencontrera d'abord l'élève. La raison en est que ces quatre attributs mèneront, à long terme, l'élève à la conscience de l'Unité. Pendant qu'il travaille avec les dieux inférieurs, l'élève doit utiliser les quatre attributs dans un ratio inégal approprié à la nature de la forme du dieu choisi. Travailler avec ces variétés ou ces parfums de divinité développe la conscience de l'adepte et la prépare à l'union avec l'Unité.

J'espère qu'à ce stade vous êtes devenus bien conscients de l'importance de chaque Degré du CVIM. Si un seul Degré a été omis, le but ultime de ce Grand Œuvre restera inaccessible. J'espère aussi que vous voyez de quelle manière le cours entier converge à la fin pour créer un circuit complet.

Physique (Formation magique du corps physique) :

Diverses facultés magiques -

Dans cette section finale du Degré dix, Bardon décrit quelques possibilités que le mage doit prendre en considération en ce qui concerne sa pratique magique. Je ne vois aucune raison d'ajouter mes réflexions à cette section puisque Bardon est parfaitement clair.

EPILOGUE

Dans son propre épilogue au CVIM, Bardon énonce : « Les facultés occultes se manifestent simplement par surcroît ; on peut les considérer comme la boussole de la formation et elles sont destinées seulement à servir de nobles fins et à aider son prochain ; par conséquent, elles ne sont réservées qu'au véritable mage. » Bien des gens ont l'impression qu'un mage très avancé mettra constamment en pratique, par nécessité, les facultés magiques qu'il a acquises. Mais ce n'est pas toujours le cas. Ce n'est pas parce que l'on possède la faculté d'accomplir quelque chose que l'on doit le faire. Dans l'initiation, l'acquisition de facultés magiques n'est pas le sujet -- il s'agit de les apprendre, comme un chemin vers des réalisations supérieures. Une part intéressante et assez ironique du Mystère est que l'obtention de grands pouvoirs magiques (et je ne fais pas ici référence aux pouvoirs ordinaires dont abusent habituellement ceux qui les possèdent) détourne le mage de tout désir d'altérer sans nécessité l'univers. Comme le mage dépasse un certain point dans son ascension, elle ou il peut véritablement être à l'origine de moins en moins d'actions magiques ordinaires.

Le but de l'initiation Hermétiste est essentiellement spirituel, mais la voie qui mène à ce but implique l'acquisition de bien des facultés ordinaires. Sans apprendre ces facultés et passer par les transformations que leur apprentissage apporte à l'initié, l'ascension s'arrêterait à un très bas niveau.

Je forme l'espoir que, à travers mes nombreuses remarques que vous avez lues si patiemment, j'ai pu vous communiquer la façon dont l'étudiant sincère doit considérer la réalisation des nombreuses facultés magiques, apparemment attirantes, que décrit Bardon tout au long du CVIM. Ce ne sont pas des objectifs à ambitionner - ils ne sont qu'un décor intéressant sur Le Chemin.

On peut passer des dizaines d'années ou des vies entières à apprendre des facultés qui impressionneront grandement les autres, mais en faisant ainsi on reportera seulement leur ultime réalisation. Ceci est le Long Chemin. On trouve le Court Chemin quand on ne devient pas trop impliqué dans (attaché à) l'artifice magique et qu'on se concentre à la place sur l'objectif final. Il n'y a pas de réalisation moindre dans ce Court Chemin - l'accomplissement est plutôt plus grand, plus tôt. C'est la Voie vers laquelle Bardon guide l'élève dans le CVIM.

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Un compagnon dans l'étude de Franz Bardon

Version originale © 2002 par Rawn Clark

  Version Française © 2003 par Josuah Hutchinson

Préface de L'Auteur

Introduction à Oeuvre

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LE  CHEMIN  DE  LA  VÉRITABLE  INITIATION  MAGIQUE

Introduction et théorie

PREMIER DEGRÉ     

SECOND DEGRÉ

TROISIÈME DEGRÉ 

QUATRIÈME DEGRÉ

DEGRE CINQ

DEGRE SIX

DEGRE SEPT

DEGRE HUIT

DEGRE NEUF 

DEGRE DIX

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La Pratique de la Magie Evocatoire

Commentaire

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LA CLEF DE LA VÉRITABLE KABBALE

Introduction et Theorie

Degre I - V

Degre VI - XII